L'essai pressiométrique

31 mars 2023

Etude de sols par sondages pressiométriques - étape 2 : l'essai pressiométrique


LE MATERIEL :

  • La sonde pressiométrique :
    Elle est composée d'un corps cylindrique en métal, d'une membrane intérieure caoutchouc et d'une gaine de protection métallique.
  • Le pressiomètre :
    Il s'agit de l'appareil de mesure.
    Il permet l'injection du gaz et de l'eau dans la sonde, le contrôle des pressions de gaz dans les cellules (à l'aide de manomètres) et la lecture du volume d'eau dans la sonde (à l'aide d'un tube graduée).



L'ESSAI :

L'essai consiste à appliquer par palier, une pression uniforme sur la paroi du forage et à mesurer la déformation de la sonde (son expansion) en fonction de la pression appliquée.

Pour ce faire, la sonde est placée dans le forage, à des profondeurs définies par nos ingénieurs. L'eau est injectée sous pression dans la sonde, qui se gonfle et vient ainsi déformer le sol. Cette déformation est mesurée grâce au volume d'eau injecté. Cette valeur est lue sur le tube gradué.

L'essai prend fin lorsque le volume d'eau injecté atteint 600 cm3 ou 50 bars de pression.


L'exploitation des résultats permet d'obtenir une courbe de mesure contrainte-déformation ‘’in situ’’ et de connaître deux caractéristiques pressiométriques importantes du sol que l'on utilise pour le dimensionnement des fondations :

  • La pression limite du sol "Pl" : c'est la pression à laquelle il y a eu rupture. Elle reflète la capacité portante du sol ;
  • Le module pressiométrique Em : Il caractérise la déformabilité du sol et permet de réaliser des calculs de tassement.


L'essai pressiométrique permet de définir de façon précise la capacité portante du sol et de calculer les tassements sous fondation. Nous pouvons ainsi optimiser au mieux le prédimensionnement de vos fondations.

par SOLOCAL-09726210 16 novembre 2023
Problématique : Les changements climatiques que nous observons tous impactent, été après été, un peu plus notre sous-sol. D'après les dernières études réalisées, le coût cumulé de la sinistralité liée à la sécheresse entre 2020 et 2050 représenterait un coût de 43 milliards d'euros, soit un triplement par rapport aux trois décennies précédentes. Le régime Cat Nat ne serait ainsi plus en mesure de dégager assez de réserves pour couvrir les sinistres à l'horizon 2040. Si au premier abord, on peut se dire que l'étude de sol obligatoire est d'un diagnostic, encore un de plus, qui vient s'ajouter à une multitude d'autres... Il s'agit en réalité de détecter et d'anticiper les risques de mouvement de terrain qui peuvent causer des dégâts conséquents aux bâtiments et créer des sinistres. Ces risques sont particulièrement présents dans les sols argileux, sujets au retrait et gonflement des argiles. Quid du retrait-gonflement des argiles : Pour faire simple, l'argile pourrait être comparée à un mille-feuilles. Il s'agit d'une succession de lamelles superposées. Il en existe trois sortes, dont les lamelles sont plus ou moins bien organisées. Plus les feuillets sont désorganisés et plus il est facile pour l'eau d'y pénétrer ou de s'en échapper ; on parle alors en terme simplifié " d'argile gonflante ". Ainsi, en période de sècheresse, plus une argile est sensible (donc désorganisée dans sa structure), plus elle va laisser l'eau s'échapper et plus elle va se rétracter, engendrant un affaissement des fondations et l'apparition de fissures. A l'inverse, en période pluvieuse, elle va se recharger en eau et son volume va de nouveau augmenter. On pourra alors observer une fermeture plus ou moins importantes des fissures. Le problème grandit avec les sécheresses qui se succèdent, avec des durées d'impact de plus en plus longues. Si les sols arrivaient auparavant à se réhydrater l'hiver, nous observons dans nos sondages une épaisseur de plus en plus importante de sol totalement desséché . Actuellement, alors que j'écris cet article à la mi-novembre, la très faible teneur en eau des sols, sur au moins un mètre d'épaisseur, est très inquiétante et ne laisse rien présager de bon pour l'été prochain ... Espérons que l'hiver et le printemps apporteront suffisamment d'eau pour limiter l'impact d'une sècheresse future. Nécessité de l'étude de sols : Si les dommages causés aux ouvrages présentent un coût très important pour la société, ils sont aussi et surtout très pénibles à vivre pour les propriétaires . Entre la dégradation de son bien, les démarches administratives, les expertises souvent longues, le stress et la fatigue s'emparent des maîtres d'ouvrage souvent dépassés par cette situation. C'est à ce moment que nous entendons souvent " si j'avais su... J'aurai fait une étude de sols... ". Car oui, construire sur une parcelle argileuse n’est pas impossible ! Réaliser un diagnostic des sols pour connaître leur sensibilité au phénomène de gonflement et retrait permet de prévenir ces risques et de construire des maisons individuelles ou des bâtiments en fonction des contraintes connues, avec des modes constructifs adaptés. C'est donc pour cela que l'étude de sols est devenue obligatoire . Le décret n° 2019-495 du 22 mai 2019 impose dès lors la réalisation de deux études de sol dans les zones d’exposition moyenne ou forte au retrait-gonflement des argiles : à la vente d'un terrain constructible : le vendeur a l'obligation de faire réaliser un diagnostic du sol vis-à-vis du risque lié à ce phénomène ; au moment de la construction de la maison : l'acheteur doit faire réaliser une étude géotechnique à destination du constructeur. Si cette étude géotechnique révèle un risque de mouvement de terrain différentiel consécutif à la sécheresse et à la réhydratation des sols, le constructeur doit en suivre les recommandations et respecter les techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
12 avril 2023
INGEOSOL S'ENGAGE POUR L'ENVIRONNEMENT
17 février 2023
Etude de sols par sondages pressiométriques - étape 1 : le forage
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